Les triathlons c’est comme faire la tournée des lacs sauf qu’au bar tu bois de l’eau…
Le weekend du 22 septembre a été chargé en émotion pour le RMA.
Au programme 5 belles courses :
- Le triathlon de la Baule où Mathieu N, Audrey, François et Jocelyn se sont donnés rendez-vous.
- Le triathlon de Charte où nous avons retrouvé Sandra.
- Le triathlon de la Madine avec Ophélie.
- L’Ironman Italy Emilia-Romagna: Léonie, une première pour elle , Laurent V., un 3ème IM en 1 an , Stéphane K, affûté, prêt à en découdre et Stéphane D. l’outsider n’1 se sont donnée rendez-vous.
- L’Ardèche Run : le rendez-vous annuel de notre ardéchois Marco.
- La traversée de Nice à la nage: Camille sur le 10 km, première de sa catégorie en 3h14. Pauline sur le 5km qui signe une troisième place en 1h30.
Et ce fut l’occasion pour certaines de faire leur premier pas dans cette discipline.
Audrey nous fait part de son avis sur le triathlon de la Baule :
« La Baule, c’était top ! Malgré le mauvais temps du début de course et une motivation qui battait de l’aile, la bonne humeur est revenue à la première trouée du soleil lors de la natation ! j’ai adoré le vélo ! Le draft était autorisé, j’ai donc passé mon temps a encouragé les cyclistes devant moi par leurs prénoms pour que le pack aille encore plus vite ! (en fin de course certains sont même venus me remercier pour les encouragements ! ). Sur la natation, je n’ai pas cherché à voir les bouées car la mer était agitée, j’ai préféré suivre la direction des nageurs et ne pas me poser de question, plutôt une bonne stratégie a posteriori. Sur la CAP je me sentais très bien, j’ai fait mon meilleur temps. Enfin j’étais très contente de mes transitions et je finis 19eme chez les femmes. Je pense revenir l’année prochaine, en espérant que le temps soit meilleur! Une super organisation et c’était cool de voir les athlètes élites le samedi après midi »
Sandra, nouvelle au club, nous raconte sa toute première expérience sur le triathlon de Chartes.
« Juste pour situer le contexte : sportive du dimanche, je décide de m’inscrire au Corsica raid 2019 en mai 2018. Voilà pourquoi je décide d’intégrer un club de Triathlon, et comme j’ai besoin d’objectifs, inscription pour Chartres afin de me tester.
Premier questionnement : comment je m’habille ? Faut-il mieux rouler sans protection (Aie mes fesses) ou courir en portant une couche ? Heureusement, Coline B est là et me prêtera une tri-fonction.
Deuxième questionnement : comment s’effectue les transitions ? Heureusement, YouTube est là et après avoir regardé 2-3 vidéos, pris des notes et fait des schémas je suis prête pour cette étape.
Troisième questionnement : l’alimentation, Bon ça va, 1h30 d’épreuves je devrais m’en sortir sans avoir à manger quelque chose.
Jour J: je suis détendue, accompagnée de mon frère et d’un copain, même si on ne fera pas la course ensemble car je ne les ai pas inscrit dans le même temps de course. Sorti du vélo de la voiture, j’enlève le kit de réparation en cas de crevaison car de toute façon je ne me suis jamais entraînée à réparer.Petit tour de vélo tranquille avant d’aller poser les affaires dans le parc. Et là je prépare ma transition comme sur YouTube avec la petite serviette et les sacs en plastique qui protègent les affaires car il pleut.
Briefing de course.
Finalement le temps est passé super vite, et moi qui ai besoin de m’échauffer au moins 20 minutes avant un effort, je me retrouve à attendre devant les toboggans pour le départ en faisant juste des sauts, squats et jeux d’épaule sur place.
500m de nage (14’26) Je pensais les faire facile, c’est la déception. Je n’arrive pas trouver mon souffle, je respire tous les deux temps, j’aurais dû m’échauffer. Je double quand même quelques nageurs de brasse.
T1: Je saute dans mes chaussures de VTT (équipé quand même pour les pédales automatiques) et enfile mon coupe-vent sur les recommandations d’une athlète ayant l’air d’avoir beaucoup plus d’expérience que moi.
Vélo 20km (43’23) La pluie et vent sont venus me tenir compagnie, je m’en serais bien passé., A force d’entendre tous les bénévoles crier que ça glisse, je fais tous les virages quasiment à l’arrêt.
T2, et c’est partie pour 5 km de CAP (29’50) : la partie que je redoute même si ce n’est que 5km, sensation étrange dans les mollets après ces quelques kilomètres de vélo.
J’ai l’impression de partir très tranquille mais finalement ma super montre note 5’40 au km. Je suis super fière, moi qui d’habitude tourne plutôt à 9km/h. J’arrive à garder ce rythme et même à accélérer dans les derniers 500 m.
En conclusion, super contente d’avoir relevé le défi et d’être rentrée dans le temps prévu (<1h30)Points à travailler : se forcer et se mettre un peu dans le rouge car je n’ai eu aucune courbature et je n’étais pas réellement fatiguée l’après-midi.
Prochain Défi: Raid chanoine Aventure 20-21 octobre »
Ophélie à elle participé au triathlon de la Madine.
« Jour j, après une nuit assez courte, imaginant toutes les issues possibles de cet engagement, je me lève la boule au ventre. Arrivée au parc à vélo, ils ont tous l’air plus prêts ou plus vieux, j’essaye de ne pas m’éparpiller, pas de tapis et de petits cailloux blancs qui me regardent déjà en menaçant de rentrer dans mes chaussures aux transitions.2 tours dans le lac avec sortie à l’australienne, condition idéale, début un peu difficile jusqu’à la première bouée. Les 300 première mètres sont durs, il faudra que j’opte pour un sport de combat sur mon jour de repos ^^ Puis je trouve mon rythme de croisière pour le reste. Sortie de l’eau dans le temps que je m’étais fixée et première transition, mon pied droit n’y met pas du sien pour sortir de la combinaison. Départ sur le vélo avec beaucoup (trop) d’appréhension après une bonne chute le weekend end précédent. Je découvre la première boucle du parcours avec une bonne côte et des noms de villages se terminant en « les côtes » ou » la montagne » annonçant que ça n’allait pas être de tout repos. Une bonne descente plus tard et le tour est fini, second tour plus rapide pour se dégourdir les jambes avant la course à pieds. Puis arrivée au parc, soulagée et heureuse d’attaquer la course à pieds. Mon papa, fidèle spectateur se joint à moi pour la course à pieds dont les premiers km se révèlent difficile avec une montée coriace au 6ème km. Combat psychologique jusqu’au 10 ème et puis retour plus positif des jambes et de la tête après le dépassement de plusieurs concurrents. Un peu avant le 13 ème km, j’entends un essoufflement connu derrière moi et c’est mon frère qui nous retrouve, victoire, on pourra le terminer ensemble. Grosse pause au ravito pour lui qui a tourné en 4m30 pour nous récupérer et qui est cramé. Et puis c’est reparti, la préparation a payé puisque je suis bien et que pour la première fois dans nos épreuves sportives, c’est moi qui l’encourage, qui encourage sa folie d’avoir participé à son premier triathlon sans entrainement et après trois séances de piscine. Tellement fière d’être tous les 3 et de pouvoir finir cette si belle épreuve ensemble. Alors je le pousse tant que je peux en lui disant combien ce moment est magique et nous terminons ensemble après une course à pieds, en forêt, sur route, au bord du lac, une belle course à pieds et surtout bien accompagnée! Je comprends mieux » tout seul on va plus vite à plusieurs on va plus loin «
Place à Léonie qui nous partage son expérience sur son premier IronMan .
« Arrivée jeudi soir à Cervia, je stresse depuis une grosse semaine pour cette course : je me suis bien entraînée mais les dernières sorties ont été catastrophiques… vendredi matin, je vais récupérer mon vélo que Laurent avait très gentiment descendu en voiture (bien plus confortable que de le prendre en avion) ! Dans la foulée, retrait des dossards et dépôt du vélo. Le bruit court que la combi sera interdite, et que l’eau est infestée de méduses…
Je vais reconnaître le parcours Nat et tombe sur les 2 Stéphane et Laurent, on en profite pour aller déjeuner tous ensemble (un bon plat de pâtes !), et ils réussissent à faire redescendre un peu mon stress (merci les gars !) L’après-midi se déroule sans encombre : sieste puis balade. 21h je suis au lit, je dors comme un bébé et je suis prête à attaquer cette journée !!
Samedi, on y est : lever matinal et confection des tresses de guerrière ! 30min de marche en tongs jusqu’au parc à vélo, je me fais une belle ampoule, ce n’était pas malin du tout… arrivée sur place, j’apprends qu’on aura la combi ! On est sauvés ! L’eau est à 25 mais ils autorisent la combi à cause des méduses. Je retrouve les 2 Stéphane juste avant le départ, on se met dans le même sas, remontés à bloc.
Top départ : la natation se passe bien, l’eau est belle et translucide, et grâce au Rolling start on ne se tape pas trop dessus, je réussis à poser ma nage et je sors à la minute prêt dans le timing prévu!
La transition est très très longue : un peu plus d’un km à courir, en grande partie dans du sable sec. Je fais au plus vite, et part à vélo.
Le début du vélo se passe hyper bien : en moyenne à 33 sur les 40 premiers km, je suis confiante. Et puis là, c’est le drame : je commence à avoir mal au ventre. Impossible de me mettre sur les prolongateurs. Je n’explique toujours pas cette douleur, le plus probable est que mon ventre ait gonflé à cause de l’eau de mer et que ma tri-fonction ait appuyé pile au mauvais endroit. La douleur ne me lâchera pas du vélo, et m’obligera à m’arrêter plusieurs fois. Heureusement je croise souvent Stéphane K (on a joué au chat et à la souris pendant tout le vélo) et ça me redonne le moral. La chaleur est assommante sur le vélo : arrêt à chaque ravito pour m’asperger d’eau et boire, boire, boire!
Fin du vélo, je suis hyper soulagée mais j’ai peur du marathon qui va suivre avec mon mal de ventre. Mes supporteurs avaient repéré ma position dans le parc à vélo et m’encouragent, ça me booste et me redonne confiance. Je commence à courir, et je mets en place le conseil de Julie Piel (qui m’a toujours sauvée) : “si tu as mal au ventre, tu prends un verre de coca au ravito, et ensuite un verre de coca à chaque ravito”. Je réussi à courir entre chaque ravito, à un rythme plutôt bon pour moi. Les jambes vont et le moral est revenu. En plus mes supporteurs sont hyper bien positionnés, et je croise tous les RMIronmen régulièrement. Je réussis à courir à 100% sur les 2 premiers tours (hyper fière !). Au 3e tour ça devient dur, je décide de m’autoriser 30sec de marche tous les km. La technique fonctionne et je continue sur un bon rythme. On passe dans une rue dans laquelle il y a plein d’Hotels et pour me divertir j’invente des histoires avec le nom des hôtels. Croyez-le ou non, j’ai accéléré devant l’hôtel Aurélia en me disant “pense à ce que Aurélia ferait à ta place”
Toujours sur mon rythme, je récupère le 3e chouchou et entame le dernier tour. Je commence à craquer totalement et je rallonge les parties marche. Je finis sur un rythme 1min de marche tous les 500m, que je garderais jusqu’au bout. Mon père court avec moi sur 5km en m’encourageant et en me parlant (oui c’est le meilleur papa du monde). Dès qu’on croise un français qui marche on lui dit “allez ne marche pas, 1min tous les 500m, vient avec nous !” Et on réussit à en remotiver pas mal. On finit avec un petit groupe euphorique, toujours sur ce rythme marche/course. Fin du dernier tour, on bifurque pour la ligne d’arrivée. Avec le groupe on se dit “allez c’est fini maintenant on court !”. L’arrivée est impressionnante : des néons de toutes les couleurs dans la nuit noire et une ambiance de feu ! Le petit groupe me pousse à y aller en première pour que je profite à fond de ma ligne d’arrivée ! Dernier sprint sur le tapis, grosse euphorie, médaille puis marche de zombie jusqu’à la maison, toujours avec ma team de supporters de folie 🙂
Une expérience exceptionnelle, qui vient clore 6mois d’entraînement intense et de problèmes logistiques en tout genre pour allier prepa ironman, vie pro et vie perso. Et quelle belle clôture !! Une semaine passée et je suis encore nostalgique de cette course, I’m a IronWoman ! »
Quelques chiffres de l’IM d’Italy:
- Stéphane D en 12h44
- Léonie en 12h45
- Laurent en 13h15
- Stéphane K en 14h50.
Rendez-vous le samedi 29 septembre pour soutenir Djedjiga et Geoffray sur l’Hispaman et quelques-uns de nos athlètes sur le Duathlon de Paris. Encore de beaux frissons de prévus !!